Le discours / Fabrice CARO
Le 12
Février
2019
par Lucie
Fabrice Caro c’est aussi Fabcaro, un auteur de BD qui m’a régalé plus d’une fois par ces histoires hilarantes et décalées comme j’aime. J’adore cet humour au 12ème degré, lisez « Zaï zaï zaï zaï » ou « et si l’amour c’était aimer » et vous m’en direz des nouvelles ! Alors, quand le bonhomme se met à écrire un roman, c’est forcément un truc à lire et découvrir.
Alors, le début c’est quoi ?
Adrien, la quarantaine, est en plein désarroi émotionnel et amoureux. Lors d’un énième dîner familial, son futur beau-frère, entre une histoire de chauffage au sol et de tarte aux poires, lui demande d’écrire un discours pour son mariage. Adrien n’a pas la tête à ça. Il attend avec fébrilité la réponse à un SMS qui n’arrive pas. Celui de Sonia, sa compagne qui, un mois auparavant et sans préambule, lui a annoncé qu’elle avait besoin d’une pause. Depuis, plus de son, plus d’image. Or, au bout de lui-même, il lui a envoyé un «Coucou Sonia, j'espère que tu vas bien, bisous»…
Tout le talent de Fabcaro sans les dessins ! Il nous embarque dans le cerveau d’un type un peu loser, qui porte sur le monde qui l’entoure un regard acéré et sans concession mais sans donner l’impression de vouloir en sortir. Nous voici avec Adrien, un pied dans un monologue intérieur, l’autre dans un huis-clos familial pétri d’habitudes. Le comique de répétition y est savamment dosé, le rythme brillamment enlevé et le sens de la formule plus que réjouissant.
Et tout ça est plein de bon sens. J’ai adoré être coincée à table entre le gigot et le gratin, entre la mère et le beauf, j’ai attendu le SMS et le discours, et j’ai aimé rire sur ce qui finalement est un peu nous tous.
Bref, en cas de blues hivernal, essayez un Fabcaro !
« La misère de l’Afrique était un levier idéal pour régler ma propre misère sexuelle. Ainsi, tous les matins, j’allais la voir avec un stylo, un seul, ce qui était, je le concevais, parfaitement absurde, j’aurais très bien pu lui en donner quatre, cinq, dix, en une seule fois, mais la répartition de mes dons permettait de multiplier les occasions de la croiser. »
« La descente du « Mon cœur d’amour » à Adrien est une piste noire verglacée qu’on descend sur les fesses, sans pouvoir rien faire d’autre qu’attendre d’être en bas, passif et résigné. »
Alors, le début c’est quoi ?
Adrien, la quarantaine, est en plein désarroi émotionnel et amoureux. Lors d’un énième dîner familial, son futur beau-frère, entre une histoire de chauffage au sol et de tarte aux poires, lui demande d’écrire un discours pour son mariage. Adrien n’a pas la tête à ça. Il attend avec fébrilité la réponse à un SMS qui n’arrive pas. Celui de Sonia, sa compagne qui, un mois auparavant et sans préambule, lui a annoncé qu’elle avait besoin d’une pause. Depuis, plus de son, plus d’image. Or, au bout de lui-même, il lui a envoyé un «Coucou Sonia, j'espère que tu vas bien, bisous»…
Tout le talent de Fabcaro sans les dessins ! Il nous embarque dans le cerveau d’un type un peu loser, qui porte sur le monde qui l’entoure un regard acéré et sans concession mais sans donner l’impression de vouloir en sortir. Nous voici avec Adrien, un pied dans un monologue intérieur, l’autre dans un huis-clos familial pétri d’habitudes. Le comique de répétition y est savamment dosé, le rythme brillamment enlevé et le sens de la formule plus que réjouissant.
Et tout ça est plein de bon sens. J’ai adoré être coincée à table entre le gigot et le gratin, entre la mère et le beauf, j’ai attendu le SMS et le discours, et j’ai aimé rire sur ce qui finalement est un peu nous tous.
Bref, en cas de blues hivernal, essayez un Fabcaro !
« La misère de l’Afrique était un levier idéal pour régler ma propre misère sexuelle. Ainsi, tous les matins, j’allais la voir avec un stylo, un seul, ce qui était, je le concevais, parfaitement absurde, j’aurais très bien pu lui en donner quatre, cinq, dix, en une seule fois, mais la répartition de mes dons permettait de multiplier les occasions de la croiser. »
« La descente du « Mon cœur d’amour » à Adrien est une piste noire verglacée qu’on descend sur les fesses, sans pouvoir rien faire d’autre qu’attendre d’être en bas, passif et résigné. »