Rosa : T1 le pari et T2 les hommes / François Dermaut
Le 16
Avril
2019
par Lucie
Oh la belle surprise que cette BD !
Nous sommes en Normandie, au début du XXème siècle, Rosa a été mariée de force à un homme plus vieux qu'elle, un rustre à la main leste. Mais le temps a fait son oeuvre, elle est parvenue à faire sa place, son mari a fini par la respecter et une sorte de tendresse s'est installée dans ce couple improbable. Rosa est restée une femme très belle que la vie a rendue forte.
Elle s'occupe maintenant de l'auberge du village où, en fin de journée, tous les hommes viennent copieusement s'imbiber. A l'étage au-dessus son homme, faute d'argent et donc de soins, est en train de succomber à la tuberculose.
Un soir, dans les vapeurs d'alcools et d'haleines avinées, les hommes se lancent un pari fou : élire le meilleur amant du village. Il faut juste trouver la bonne personne qui sera capable de les départager.
La vie de Rosa, femme courageuse et prude, va alors changer.
Ce pari fou-dingue va être l'occasion de voir défiler tout ce qu'un petit village normand peut abriter de meilleur et de pire, des hommes un brin vantards, gueulards en diable, misogynes, mal dégrossis et forcément certains d'être l'élu et d'empocher la petite fortune mise en jeu par les paris !
Et le défilé vaut son pesant de cacahuètes !
Rosa quant à elle reste droite, fidèle à ses convictions (même si elle les secoue un peu), elle incarne un féminisme encore inexistant. Elle fait vivre son personnage dans un monde et à une époque où la femme devait avant tout obéir à son mari sans la ramener. Rosa tient les rênes, tourne la farce à son avantage, bref, prend le pouvoir.
Au passage, l'auteur nous offre une chronique rurale absolument truculente. C'est subtil, intelligent et extrêmement jubilatoire.
Le graphisme et les dessins servent parfaitement l'histoire, François Dermaut est un dessinateur qui aime les ambiances historiques («Les chemins de Malefosse » c'est lui), il croque les trognes avec une précision chirurgicale, il nous emmène dans le monde glauque de ce coin paumé, pâteux, plein de testostérone et d'alcool, que seule illumine la présence de Rosa.
Nous sommes en Normandie, au début du XXème siècle, Rosa a été mariée de force à un homme plus vieux qu'elle, un rustre à la main leste. Mais le temps a fait son oeuvre, elle est parvenue à faire sa place, son mari a fini par la respecter et une sorte de tendresse s'est installée dans ce couple improbable. Rosa est restée une femme très belle que la vie a rendue forte.
Elle s'occupe maintenant de l'auberge du village où, en fin de journée, tous les hommes viennent copieusement s'imbiber. A l'étage au-dessus son homme, faute d'argent et donc de soins, est en train de succomber à la tuberculose.
Un soir, dans les vapeurs d'alcools et d'haleines avinées, les hommes se lancent un pari fou : élire le meilleur amant du village. Il faut juste trouver la bonne personne qui sera capable de les départager.
La vie de Rosa, femme courageuse et prude, va alors changer.
Ce pari fou-dingue va être l'occasion de voir défiler tout ce qu'un petit village normand peut abriter de meilleur et de pire, des hommes un brin vantards, gueulards en diable, misogynes, mal dégrossis et forcément certains d'être l'élu et d'empocher la petite fortune mise en jeu par les paris !
Et le défilé vaut son pesant de cacahuètes !
Rosa quant à elle reste droite, fidèle à ses convictions (même si elle les secoue un peu), elle incarne un féminisme encore inexistant. Elle fait vivre son personnage dans un monde et à une époque où la femme devait avant tout obéir à son mari sans la ramener. Rosa tient les rênes, tourne la farce à son avantage, bref, prend le pouvoir.
Au passage, l'auteur nous offre une chronique rurale absolument truculente. C'est subtil, intelligent et extrêmement jubilatoire.
Le graphisme et les dessins servent parfaitement l'histoire, François Dermaut est un dessinateur qui aime les ambiances historiques («Les chemins de Malefosse » c'est lui), il croque les trognes avec une précision chirurgicale, il nous emmène dans le monde glauque de ce coin paumé, pâteux, plein de testostérone et d'alcool, que seule illumine la présence de Rosa.