Le dernier amour de Baba Dounia / Alina BRONSKY
Le 15
Octobre
2019
par Lucie
Bienvenue à Tchernovo, petite bourgade jadis sympathique mais qui l’est beaucoup moins depuis que la centrale de Tchernobyl a eu le bon goût d’exploser il y a plus de 30 ans. Classé zone morte depuis la catastrophe, ce village offre cependant de multiples avantages : on peut y vivre peinard entre pestiférés et les courgettes et autres champignons y sont énormes.
Baba Dounia est la première à regagner ses pénates dans ce village trop longtemps déserté. Elle se fiche complètement d’être irradiée à en faire péter les compteurs, elle a plus de 80 ans et toute une vie de labeur derrière elle. A sa suite, c’est une dizaine de farfelus plus très frais, hypocondriaques, centenaires et autres cancéreux qui lui ont emboîté le pas.
Ils s’organisent, ils vivent, ils s’entraident, ils rient et se moquent du malheur de l’autre en attendant le plus tranquillement et le plus sereinement possible une mort aussi proche qu’inéluctable.
Et la tranquillité, ils l’ont à Tchernovo puisque plus personne n’ose poser le pied sur cette terre de la mort. Oubliés de tous, sans téléphone ni réseau d’eau, ils voient de temps en temps passer des experts déguisés en cosmonautes qui repartent aussi vite que possible emportant quelques échantillons dans des tubes à essais.
Baba Dounia, sorte de cheftaine pleine d’allant et de bon sens a gardé tout son humour. Elle n’a pas froid aux yeux et la suite du récit le prouvera…
Je suis vraiment tombée sous le charme de cette Baba Dounia, comme de tous les seconds couteaux de ce roman. Voici une histoire, parfaitement bien tournée qui parle avec pudeur et humour de l’absurdité humaine et Alina Bronsky est très douée pour nous raconter le meilleur du pire !
« Je me dis que Maria n’aurait jamais dû venir ici. Ce ne sont pas les radiations. C’est le calme qui lui fait du mal. Maria a sa place en ville, où elle peut tous les jours avoir son lot de querelles chez le boulanger du coin. Ici, comme personne n’a envie de se disputer avec elle, elle ne se sent plus exister, et son corps gonfle tandis que son âme rétrécit. »
« La vie à Tchernovo est très agréable, mais elle ne convient pas à tout le monde. »
Baba Dounia est la première à regagner ses pénates dans ce village trop longtemps déserté. Elle se fiche complètement d’être irradiée à en faire péter les compteurs, elle a plus de 80 ans et toute une vie de labeur derrière elle. A sa suite, c’est une dizaine de farfelus plus très frais, hypocondriaques, centenaires et autres cancéreux qui lui ont emboîté le pas.
Ils s’organisent, ils vivent, ils s’entraident, ils rient et se moquent du malheur de l’autre en attendant le plus tranquillement et le plus sereinement possible une mort aussi proche qu’inéluctable.
Et la tranquillité, ils l’ont à Tchernovo puisque plus personne n’ose poser le pied sur cette terre de la mort. Oubliés de tous, sans téléphone ni réseau d’eau, ils voient de temps en temps passer des experts déguisés en cosmonautes qui repartent aussi vite que possible emportant quelques échantillons dans des tubes à essais.
Baba Dounia, sorte de cheftaine pleine d’allant et de bon sens a gardé tout son humour. Elle n’a pas froid aux yeux et la suite du récit le prouvera…
Je suis vraiment tombée sous le charme de cette Baba Dounia, comme de tous les seconds couteaux de ce roman. Voici une histoire, parfaitement bien tournée qui parle avec pudeur et humour de l’absurdité humaine et Alina Bronsky est très douée pour nous raconter le meilleur du pire !
« Je me dis que Maria n’aurait jamais dû venir ici. Ce ne sont pas les radiations. C’est le calme qui lui fait du mal. Maria a sa place en ville, où elle peut tous les jours avoir son lot de querelles chez le boulanger du coin. Ici, comme personne n’a envie de se disputer avec elle, elle ne se sent plus exister, et son corps gonfle tandis que son âme rétrécit. »
« La vie à Tchernovo est très agréable, mais elle ne convient pas à tout le monde. »