Le soleil des Scorta / Laurent Gaudé
Le 02
Octobre
2017
par Isabelle
Le soleil des Scorta / Laurent GAUDE
Il y a des livres qui marquent une vie, et celui-ci a marqué la mienne. Lu une première fois lors de sa sortie (il a reçu le prix Goncourt en 2004) et déjà fortement apprécié, il a curieusement recroisé ma route à plusieurs reprises, scellant même par-ci, par là des amitiés littéraires qui ont pu se transformer en amitiés tout court.
Alors, si je ne relis jamais deux fois le même livre, jai fait une exception lorsquune fois de plus il fut question de ce roman. Et je me suis délicieusement replongée dans latmosphère incroyable que dégage cette histoire.
Lhistoire de la famille Scorta et de ce village des Pouilles, au sud de lItalie. Lhistoire de plusieurs générations, dhommes et de femmes. Clan bâtard, fiers et orgueilleux, au destin lié à un homme qui, en 1870, est revenu au village après 15 années de prison pour accomplir un acte qui lui vaudra la mort par lapidation. De là naitra une famille qui portera sur ses épaules des vols, des meurtres, du trafic en tout genre, mais qui brillera dun amour et dune solidarité dans laquelle ils sabreuveront inlassablement.
Lautre personnage central de ce roman cest le soleil, écrasant, éblouissant, faisant brûler la terre et transpirer les pierres et que lauteur parvient par ses mots à placer au-dessus du lecteur dans un véritable hymne à la terre et à une nature dure et âpre.
Dans une vie de lecture, il est des livres qui comptent. Celui-ci en fait partie et je ne regrette vraiment pas cette entorse au règlement qui ma poussée à ouvrir ce livre une deuxième fois. Une merveille !
« Chaque génération essaie. Construire quelque chose. Consolider ce que lon possède. Ou lagrandir. Prendre soin des siens. Chacun essaie de faire au mieux. Il ny a rien à faire dautre que dessayer. Mais il ne faut rien attendre de la fin de la course. Tu sais ce quil y a, à la fin de la course ? La vieillesse. Rien dautre. »
« Rien ne viendra à bout de moi Le soleil peut bien tuer tous les lézards des collines, je tiendrai. Il y a trop longtemps que jattends La terre peut siffler et mes cheveux senflammer, je suis en route et jirai jusquau bout. »
« La chaleur du soleil semblait fendre la terre. Pas un souffle de vent ne faisait frémir les oliviers. Tout était immobile. Le parfum des collines s'était évanoui. La pierre gémissait de chaleur. »
Il y a des livres qui marquent une vie, et celui-ci a marqué la mienne. Lu une première fois lors de sa sortie (il a reçu le prix Goncourt en 2004) et déjà fortement apprécié, il a curieusement recroisé ma route à plusieurs reprises, scellant même par-ci, par là des amitiés littéraires qui ont pu se transformer en amitiés tout court.
Alors, si je ne relis jamais deux fois le même livre, jai fait une exception lorsquune fois de plus il fut question de ce roman. Et je me suis délicieusement replongée dans latmosphère incroyable que dégage cette histoire.
Lhistoire de la famille Scorta et de ce village des Pouilles, au sud de lItalie. Lhistoire de plusieurs générations, dhommes et de femmes. Clan bâtard, fiers et orgueilleux, au destin lié à un homme qui, en 1870, est revenu au village après 15 années de prison pour accomplir un acte qui lui vaudra la mort par lapidation. De là naitra une famille qui portera sur ses épaules des vols, des meurtres, du trafic en tout genre, mais qui brillera dun amour et dune solidarité dans laquelle ils sabreuveront inlassablement.
Lautre personnage central de ce roman cest le soleil, écrasant, éblouissant, faisant brûler la terre et transpirer les pierres et que lauteur parvient par ses mots à placer au-dessus du lecteur dans un véritable hymne à la terre et à une nature dure et âpre.
Dans une vie de lecture, il est des livres qui comptent. Celui-ci en fait partie et je ne regrette vraiment pas cette entorse au règlement qui ma poussée à ouvrir ce livre une deuxième fois. Une merveille !
« Chaque génération essaie. Construire quelque chose. Consolider ce que lon possède. Ou lagrandir. Prendre soin des siens. Chacun essaie de faire au mieux. Il ny a rien à faire dautre que dessayer. Mais il ne faut rien attendre de la fin de la course. Tu sais ce quil y a, à la fin de la course ? La vieillesse. Rien dautre. »
« Rien ne viendra à bout de moi Le soleil peut bien tuer tous les lézards des collines, je tiendrai. Il y a trop longtemps que jattends La terre peut siffler et mes cheveux senflammer, je suis en route et jirai jusquau bout. »
« La chaleur du soleil semblait fendre la terre. Pas un souffle de vent ne faisait frémir les oliviers. Tout était immobile. Le parfum des collines s'était évanoui. La pierre gémissait de chaleur. »