Mamie Luger / Benoît Philippon
Le 05
Septembre
2018
par Isabelle
Berthe Cavignol, 102 ans au compteur, est arrêtée par la police pour avoir tiré à la carabine sur son voisin et aidé dans sa fuite un couple de jeunes délinquants en cavale. Visiblement toujours fâchée, la mamie a accueilli la police à coups de pétoire et d’insultes bien senties obligeant les forces de l’ordre à prendre sa maison d’assaut. Enfin arrêtée et placée en garde à vue, Berthe est interrogée par l’inspecteur Ventura (pas Lino, hein… quoique…). Elle commence à raconter ce que fut sa vie et explique au passage la raison de la présence d’ossements humains enterrés dans sa cave.
La garde à vue vire alors au plus magnifique surréalisme lorsque cette vieille dame à la langue bien fleurie explique une à une les raisons qui l’ont poussée à tuer à plusieurs reprises.
Sidéré devant cette dame qui pourrait être sa grand-mère, Ventura tombe de sa chaise au fur et à mesure que Berthe lui raconte tous les salauds qui ont croisé sa vie, l’amochant copieusement au passage.
Et voilà que dans ce huis-clos incroyable, Berthe, la flingueuse du Cantal, féministe avant l’heure, déroule son histoire ponctuée de drames et de coups de pelle dans la tronche. Mais entendons-nous bien, si Berthe a tué, ce n’est pas de gaîté de cœur mais par légitime défense, afin de rendre une justice que personne ne rendait jamais à ces femmes qui devaient obéissance totale à leur mari, maris qui avaient tous les droits, tant pis s’ils les exprimaient avec les poings.
Berthe, élevée par Nana, sa grand-mère (qui déjà ne se laissait pas marcher sur les pieds), a très vite su à quoi s’en tenir ; la guerre en passant par-là a eu tôt fait de lui apprendre à se défendre seule.
Voici un roman noir complétement jubilatoire et explosif qui m’a régalée ! Des répliques qui font mouche, des réparties hilarantes et des personnages bien brossés au service d’un polar social qui cache bien son jeu.
Berthe est une femme fortement fréquentable et courageuse, et franchement ceux qui roupillent sous la terre de sa cave ne l’ont pas volé ! Certes, elle a des rapports définitivement conflictuels avec les hommes (à une exception près, et quelle exception !) mais elle est avant tout une femme qui s’est battue toute sa vie pour garder la tête haute.
Enorme coup de cœur pour ce polar ! ENORME !!!
- Vous avez un nazi enterré dans votre cave ?
- C’est bien, tu m’as écoutée.
- Que vous avez assassiné donc, s’assure Ventura, au cas où ce serait la sénilité qui a fait délirer la vieille.
- Ah, non, en fait t’as pas bien écouté. T’as raté la partie viol.
- Oui, en effet, il y a eu tentative de viol, rectifie l’inspecteur.
- Tentative ? J’ai pas été assez claire sur les descriptions ? s’indigne Berthe.
La garde à vue vire alors au plus magnifique surréalisme lorsque cette vieille dame à la langue bien fleurie explique une à une les raisons qui l’ont poussée à tuer à plusieurs reprises.
Sidéré devant cette dame qui pourrait être sa grand-mère, Ventura tombe de sa chaise au fur et à mesure que Berthe lui raconte tous les salauds qui ont croisé sa vie, l’amochant copieusement au passage.
Et voilà que dans ce huis-clos incroyable, Berthe, la flingueuse du Cantal, féministe avant l’heure, déroule son histoire ponctuée de drames et de coups de pelle dans la tronche. Mais entendons-nous bien, si Berthe a tué, ce n’est pas de gaîté de cœur mais par légitime défense, afin de rendre une justice que personne ne rendait jamais à ces femmes qui devaient obéissance totale à leur mari, maris qui avaient tous les droits, tant pis s’ils les exprimaient avec les poings.
Berthe, élevée par Nana, sa grand-mère (qui déjà ne se laissait pas marcher sur les pieds), a très vite su à quoi s’en tenir ; la guerre en passant par-là a eu tôt fait de lui apprendre à se défendre seule.
Voici un roman noir complétement jubilatoire et explosif qui m’a régalée ! Des répliques qui font mouche, des réparties hilarantes et des personnages bien brossés au service d’un polar social qui cache bien son jeu.
Berthe est une femme fortement fréquentable et courageuse, et franchement ceux qui roupillent sous la terre de sa cave ne l’ont pas volé ! Certes, elle a des rapports définitivement conflictuels avec les hommes (à une exception près, et quelle exception !) mais elle est avant tout une femme qui s’est battue toute sa vie pour garder la tête haute.
Enorme coup de cœur pour ce polar ! ENORME !!!
- Vous avez un nazi enterré dans votre cave ?
- C’est bien, tu m’as écoutée.
- Que vous avez assassiné donc, s’assure Ventura, au cas où ce serait la sénilité qui a fait délirer la vieille.
- Ah, non, en fait t’as pas bien écouté. T’as raté la partie viol.
- Oui, en effet, il y a eu tentative de viol, rectifie l’inspecteur.
- Tentative ? J’ai pas été assez claire sur les descriptions ? s’indigne Berthe.
