Demain c'est loin / Jacky SCHWARTZMANN

Le 08
Novembre
2018
par Isabelle
François Feldman le dit lui-même : il a un nom juif et une tête darabe, mais en fait, il est normal (il nest pas chanteur non plus). Comme en plus il est originaire de la cité de Buers à Lyon, on peut dire quil cumule les handicaps. Il sait que, sil veut sen sortir, il faut quil se bouge et pas quun peu. Bourré didées, il vient de créer une entreprise de tee-shirts ornés de fausses citations plus ou moins appréciées (sa série Cahuzac avec « I love Swiss Airlines » par exemple, mais il fait bien pire
). Mais François na pas un rond, il est donc obligé de passer par la case banque et le moins quon puisse dire cest que Juliane Bacardi, sa banquière, naffiche pas un enthousiasme débordant. Entre eux deux cest la guerre des clans, la lutte des classes et Pearl Harbor en même temps. Prêt refusé. Haine.
Quand, lors dun malheureux concours de circonstances, ces deux-là se recroisent, Juliane vient décrabouiller sous son Audi un jeune des Buers, forcément cousin de Saïd, le gros caïd de la cité. Impliqué et entrainé malgré lui dans la cavale de sa banquière, François va avoir fort à faire pour sauver sa peau.
Une histoire de duo mal assorti. On connait, mais quand cest bien troussé ça marche à tous les coups. Dans ce roman, il y a tout pour passer un très bon moment à commencer par un mauvais esprit assumé, un humour décapant et quelques vérités bien dosées sur la politique, les stéréotypes et les clichés sur les arabes et autres immigrés. Avec tout ça lauteur nous sert une histoire sans temps morts, de la gouaille, des situations plus que cocasses et beaucoup, énormément daction. Bref, un truc énergique et bien plus fin quil ny parait.
Irrévérencieux à souhait, hautement recommandable donc.
« Si on proposait aux gens de pouvoir tarter impunément quelqu'un dans leur vie, je parie qu'il y aurait pas mal de banquiers qui s'en prendraient une. Y aurait des assureurs, des députés, peut-être un ou deux chauffeurs de taxi, mais il y aurait surtout des banquiers. C'est pour ça qu'ils embauchent que des têtes à claques pour ces jobs, ça doit être un prérequis. »
« Ce sont des blaireaux de cité qui ne sont pas aimés en France, et qui réagissent à leur manière : s'ils ne sont pas aimés, alors ils seront craints. Le problème, ce n'est pas l'islam, c'est l'absence de regard sur eux. Ils sont invisibles. L'islam ne s'est pas radicalisé, c'est la radicalisation qui s'est islamisée. »
Quand, lors dun malheureux concours de circonstances, ces deux-là se recroisent, Juliane vient décrabouiller sous son Audi un jeune des Buers, forcément cousin de Saïd, le gros caïd de la cité. Impliqué et entrainé malgré lui dans la cavale de sa banquière, François va avoir fort à faire pour sauver sa peau.
Une histoire de duo mal assorti. On connait, mais quand cest bien troussé ça marche à tous les coups. Dans ce roman, il y a tout pour passer un très bon moment à commencer par un mauvais esprit assumé, un humour décapant et quelques vérités bien dosées sur la politique, les stéréotypes et les clichés sur les arabes et autres immigrés. Avec tout ça lauteur nous sert une histoire sans temps morts, de la gouaille, des situations plus que cocasses et beaucoup, énormément daction. Bref, un truc énergique et bien plus fin quil ny parait.
Irrévérencieux à souhait, hautement recommandable donc.
« Si on proposait aux gens de pouvoir tarter impunément quelqu'un dans leur vie, je parie qu'il y aurait pas mal de banquiers qui s'en prendraient une. Y aurait des assureurs, des députés, peut-être un ou deux chauffeurs de taxi, mais il y aurait surtout des banquiers. C'est pour ça qu'ils embauchent que des têtes à claques pour ces jobs, ça doit être un prérequis. »
« Ce sont des blaireaux de cité qui ne sont pas aimés en France, et qui réagissent à leur manière : s'ils ne sont pas aimés, alors ils seront craints. Le problème, ce n'est pas l'islam, c'est l'absence de regard sur eux. Ils sont invisibles. L'islam ne s'est pas radicalisé, c'est la radicalisation qui s'est islamisée. »