Einstein, le sexe et moi / Olivier LIRON

Le 28
Novembre
2018
par Isabelle
Olivier Liron, ce nom ne vous dit peut-être pas grand-chose, sauf si vous avez lu son 1er roman ou si vous êtes un inconditionnel du jeu « questions pour un champion ».
Lauteur est autiste Asperger. Petit, il a beaucoup souffert de cette différence et du monde qui refusait sa singularité avec parfois beaucoup de violence. Plutôt que de se replier sur lui-même, il choisit daffronter sa différence en suivant de brillantes études. Puis il se lance un nouveau défi : devenir le prochain super champion du célèbre jeu animé par Julien Lepers.
Nous sommes en 2012 et nous allons suivre le candidat du début de lenregistrement de lémission jusquà la fin du match.
Pas très vendeur le pitch ?
Et bien détrompez-vous.
Le jeu comme si vous y étiez. Les questions de Julien Lepers se mélangent avec les souvenirs du candidat, les moments de sa vie, même les plus intimes, les tensions, les amitiés, mais aussi les haines qui peuvent naitre entre certains candidats car il faut bien tuer lautre, larrogant, le vainqueur en titre Olivier est cash il raconte tout cela avec beaucoup de franchise et de spontanéité.
Tout se mélange, le jeu et la vie, le rire et l'amour, l'émotion et la culture générale.
On rit souvent aussi car face à cette désarmante sincérité (Julien Lepers notamment nest pas épargné et je me demande comment lui et ses adversaires ont perçu les portraits quOlivier a fait deux !). Le jeu se déroule, jai joué avec Olivier, je lai soutenu à fond le cur battant. Je serais bien restée un peu plus longtemps avec lui et son immense culture tout azimut, je crois que jaurais même aimé goûter une de ses petites madeleines trempées dans du coca
Une lecture touchante et magnifique.
« Jean-Michel m'a tendu un moignon de main suant. Je lui ai serré la main d'"un geste de patron de grande surface qui congédie la caissière portugaise. »
« Lorsque j'abordais une fille, elle se tournait de l'autre côté et continuait à parler de Fichte ou de Jean-Luc Godard sur un ton qui me faisait tout de suite comprendre qu'elle faisait partie d'une classe sociale qui me la rendait inaccessible. J'étais exclu économiquement, culturellement et sexuellement des villas secondaires à Cannes, de la philosophie de Deleuze et de la chatte de bourgeoise. Moi qui avais passé mon enfance sur un terrain de foot, qui n'étais jamais allé au cinéma et m'étais arrêté à Spinoza et à la masturbation solitaire, c'était mal parti. »
« Parfois, il suffit de faire une petite pirouette dans léternité, et le dégoût profond quon a de son corps sévanouit comme une libellule à la surface du lac dans un haïku japonais. »
Lauteur est autiste Asperger. Petit, il a beaucoup souffert de cette différence et du monde qui refusait sa singularité avec parfois beaucoup de violence. Plutôt que de se replier sur lui-même, il choisit daffronter sa différence en suivant de brillantes études. Puis il se lance un nouveau défi : devenir le prochain super champion du célèbre jeu animé par Julien Lepers.
Nous sommes en 2012 et nous allons suivre le candidat du début de lenregistrement de lémission jusquà la fin du match.
Pas très vendeur le pitch ?
Et bien détrompez-vous.
Le jeu comme si vous y étiez. Les questions de Julien Lepers se mélangent avec les souvenirs du candidat, les moments de sa vie, même les plus intimes, les tensions, les amitiés, mais aussi les haines qui peuvent naitre entre certains candidats car il faut bien tuer lautre, larrogant, le vainqueur en titre Olivier est cash il raconte tout cela avec beaucoup de franchise et de spontanéité.
Tout se mélange, le jeu et la vie, le rire et l'amour, l'émotion et la culture générale.
On rit souvent aussi car face à cette désarmante sincérité (Julien Lepers notamment nest pas épargné et je me demande comment lui et ses adversaires ont perçu les portraits quOlivier a fait deux !). Le jeu se déroule, jai joué avec Olivier, je lai soutenu à fond le cur battant. Je serais bien restée un peu plus longtemps avec lui et son immense culture tout azimut, je crois que jaurais même aimé goûter une de ses petites madeleines trempées dans du coca
Une lecture touchante et magnifique.
« Jean-Michel m'a tendu un moignon de main suant. Je lui ai serré la main d'"un geste de patron de grande surface qui congédie la caissière portugaise. »
« Lorsque j'abordais une fille, elle se tournait de l'autre côté et continuait à parler de Fichte ou de Jean-Luc Godard sur un ton qui me faisait tout de suite comprendre qu'elle faisait partie d'une classe sociale qui me la rendait inaccessible. J'étais exclu économiquement, culturellement et sexuellement des villas secondaires à Cannes, de la philosophie de Deleuze et de la chatte de bourgeoise. Moi qui avais passé mon enfance sur un terrain de foot, qui n'étais jamais allé au cinéma et m'étais arrêté à Spinoza et à la masturbation solitaire, c'était mal parti. »
« Parfois, il suffit de faire une petite pirouette dans léternité, et le dégoût profond quon a de son corps sévanouit comme une libellule à la surface du lac dans un haïku japonais. »