Cuisine tatare et descendance / Alina Bronsky

Le 24
Janvier
2020
par Isabelle
Un sacré personnage que cette Rosalinda !
Nous sommes en URSS, au moment où les magasins se vident et où plusieurs familles partagent le même appartement. La vie est loin dêtre simple et Rosalinda va tout sacrifier pour les siens.
Du moins, elle en est persuadée. Elle dirige, elle régente, elle soccupe de tout et décide pour tout le monde. Elle a du reste, une très haute estime delle-même, persuadée que personne nest aussi beau, aussi intelligente et aussi bienveillante quelle. Dailleurs, elle se plaint souvent du manque de reconnaissance des autres.
Sa première victime : sa fille, quelle trouve bien sûr laide et sans saveur malgré tous les efforts quelle fait pour laméliorer physiquement et intellectuellement. Alors, lorsque celle-ci lui annonce quelle est enceinte par lopération du Saint-Esprit, Rosalinda tombe à la renverse et se demande si elle ne ferait pas mieux de zigouiller lenfant à la naissance. Mais contre toute attente, au premier regard, elle tombe littéralement amoureuse de sa petite fille.
Et hop ! bingo ! Qui mieux que Rosalinda peut sauver le destin dune fillette qui démarre mal dans la vie puisque sa mère est nulle et que forcément face à ses yeux sévères, cette petite fille est franchement repoussante ?
Accrochez-vous, Rosalinda est une arme de destruction massive avec un cur gros comme ça !
Au fil des pages, jai gloussé comme une dinde ou franchement rigolé. Car cette femme est malgré tout attachante et surtout débordante dénergie, persuadée quelle peut sauver une nation qui en a bien besoin. Les arrière-plans du roman sont dailleurs plutôt inintéressants : lURSS et sa politique, la condition des femmes, lAllemagne et laccueil des migrants, lIsraël terre promise
Un excellent livre, un très bon moment de lecture.
« En secret, je m'étais agenouillée dans la salle de bains et j'avais demandé à Dieu de me venir en aide. Je voulais juste que mon futur mari ne se mette pas dans l'idée d'épouser cette fille avant que je ne sois moi-même en âge de passer devant M. le Maire. Mais Dieu avait une fâcheuse tendance à exagérer. Et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, la petite amie de mon futur époux était morte d'une tuberculose. »
« Pendant les premières années de notre mariage, il en parlait beaucoup. Je lécoutais, je savais comment il fallait se tenir, en tant qu'épouse. Le plus important était de ne pas faire remarquer à l'époux qu'il racontait n'importe quoi. L'indulgence de l'épouse était le ciment du mariage. »
Nous sommes en URSS, au moment où les magasins se vident et où plusieurs familles partagent le même appartement. La vie est loin dêtre simple et Rosalinda va tout sacrifier pour les siens.
Du moins, elle en est persuadée. Elle dirige, elle régente, elle soccupe de tout et décide pour tout le monde. Elle a du reste, une très haute estime delle-même, persuadée que personne nest aussi beau, aussi intelligente et aussi bienveillante quelle. Dailleurs, elle se plaint souvent du manque de reconnaissance des autres.
Sa première victime : sa fille, quelle trouve bien sûr laide et sans saveur malgré tous les efforts quelle fait pour laméliorer physiquement et intellectuellement. Alors, lorsque celle-ci lui annonce quelle est enceinte par lopération du Saint-Esprit, Rosalinda tombe à la renverse et se demande si elle ne ferait pas mieux de zigouiller lenfant à la naissance. Mais contre toute attente, au premier regard, elle tombe littéralement amoureuse de sa petite fille.
Et hop ! bingo ! Qui mieux que Rosalinda peut sauver le destin dune fillette qui démarre mal dans la vie puisque sa mère est nulle et que forcément face à ses yeux sévères, cette petite fille est franchement repoussante ?
Accrochez-vous, Rosalinda est une arme de destruction massive avec un cur gros comme ça !
Au fil des pages, jai gloussé comme une dinde ou franchement rigolé. Car cette femme est malgré tout attachante et surtout débordante dénergie, persuadée quelle peut sauver une nation qui en a bien besoin. Les arrière-plans du roman sont dailleurs plutôt inintéressants : lURSS et sa politique, la condition des femmes, lAllemagne et laccueil des migrants, lIsraël terre promise
Un excellent livre, un très bon moment de lecture.
« En secret, je m'étais agenouillée dans la salle de bains et j'avais demandé à Dieu de me venir en aide. Je voulais juste que mon futur mari ne se mette pas dans l'idée d'épouser cette fille avant que je ne sois moi-même en âge de passer devant M. le Maire. Mais Dieu avait une fâcheuse tendance à exagérer. Et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, la petite amie de mon futur époux était morte d'une tuberculose. »
« Pendant les premières années de notre mariage, il en parlait beaucoup. Je lécoutais, je savais comment il fallait se tenir, en tant qu'épouse. Le plus important était de ne pas faire remarquer à l'époux qu'il racontait n'importe quoi. L'indulgence de l'épouse était le ciment du mariage. »