Seules les bêtes / Colin Niel
Le 07
Février
2020
par Isabelle
Une voiture est retrouvée au départ dun sentier de randonnée quelque part sur les Causses du Massif Central. Une région abrupte et difficile où les rares paysans tentent de survivre dans une misère sociale de plus en plus prégnante. La conductrice, Evelyne Ducat, une bourgeoise qui fait un peu tache dans ce paysage sest volatilisée.
Daprès certains, elle a été emportée par la Tourmente, ce vent dhiver mauvais qui se déchaîne parfois sur les sommets, faisant tourbillonner des bourrasques de neige, un vent qui tue.
Cette disparition tient en haleine tout le village. Une enquête de gendarmerie est ouverte, mais les bouches se ferment. Pourtant, ils sont quelques-uns à connaître un bout de lhistoire.
A partir de cinq personnages, Colin Niel construit un roman aussi noir que rural.
Alice, Joseph, Maribé, Armand, Michel cinq solitudes, cinq misères qui survivent avec au cur ce vent glacial. Cette disparition va révéler des vies, des rêves et des fantasmes depuis longtemps oubliés mais qui planent pourtant toujours entre ces fermes isolées et sombres.
Cinq vies qui se coupent et se recoupent, cinq destins liés autour dune femme, cinq morceaux du puzzle qui, en sassemblant à la toute fin du roman, laissent le lecteur sonné.
Dans ces paysages aussi majestueux que noirs et glaçants, lauteur met tout son art à croiser leurs traces pour offrir un roman choral, très noir et très réussi.
« Parce qu'à force d'être tout seul, t'as appris à te connaître. Tu sais que si ici, au milieu du Causse et de tes animaux, tu te sens pas bien, ça veut dire que dedans, ça sera encore pire. Et alors, tes brebis, tu te mets à les détester comme c'est pas permis. Tu sais qu'elles y sont pour rien, que c'est toi qui les élèves et pas l'inverse, ça change rien. Tu les détestes parce que t'as personne d'autre à détester. »
« Qu'est-ce que je croyais, putain ? Je pars comme ça, sur un coup de tête, pour rejoindre une femme dont je ne connais que le corps. Je pensais quoi ? Qu'elle était célibataire, un truc de ce genre ? Qu'elle vivait toute seule dans sa maison paumée à flanc de montagne, que sa seule raison de vivre c'était de m'attendre, moi et mes nichons d'actrice porno ? »
Daprès certains, elle a été emportée par la Tourmente, ce vent dhiver mauvais qui se déchaîne parfois sur les sommets, faisant tourbillonner des bourrasques de neige, un vent qui tue.
Cette disparition tient en haleine tout le village. Une enquête de gendarmerie est ouverte, mais les bouches se ferment. Pourtant, ils sont quelques-uns à connaître un bout de lhistoire.
A partir de cinq personnages, Colin Niel construit un roman aussi noir que rural.
Alice, Joseph, Maribé, Armand, Michel cinq solitudes, cinq misères qui survivent avec au cur ce vent glacial. Cette disparition va révéler des vies, des rêves et des fantasmes depuis longtemps oubliés mais qui planent pourtant toujours entre ces fermes isolées et sombres.
Cinq vies qui se coupent et se recoupent, cinq destins liés autour dune femme, cinq morceaux du puzzle qui, en sassemblant à la toute fin du roman, laissent le lecteur sonné.
Dans ces paysages aussi majestueux que noirs et glaçants, lauteur met tout son art à croiser leurs traces pour offrir un roman choral, très noir et très réussi.
« Parce qu'à force d'être tout seul, t'as appris à te connaître. Tu sais que si ici, au milieu du Causse et de tes animaux, tu te sens pas bien, ça veut dire que dedans, ça sera encore pire. Et alors, tes brebis, tu te mets à les détester comme c'est pas permis. Tu sais qu'elles y sont pour rien, que c'est toi qui les élèves et pas l'inverse, ça change rien. Tu les détestes parce que t'as personne d'autre à détester. »
« Qu'est-ce que je croyais, putain ? Je pars comme ça, sur un coup de tête, pour rejoindre une femme dont je ne connais que le corps. Je pensais quoi ? Qu'elle était célibataire, un truc de ce genre ? Qu'elle vivait toute seule dans sa maison paumée à flanc de montagne, que sa seule raison de vivre c'était de m'attendre, moi et mes nichons d'actrice porno ? »