Àme brisée / Akira Mizubayashi
Le 20
Août
2020
par Isabelle
Tokyo, le 6 novembre 1938. Yu Mizusawa, violoniste, répète une pièce musicale de Schubert avec quelques amis musiciens. Yu est Japonais mais ses compagnons sont étudiants chinois. Un conflit oppose la Chine au Japon et dans ces temps troublés, même la répétition dun tel quatuor peut être interprétée comme un complot envers larmée impériale japonaise. Dailleurs, des militaires ne tardent pas à envahir le lieu, brisent le violon de Yu et, sur ordre, embarquent les 4 musiciens. Yu a juste eu le temps de cacher son fils de onze ans, Rei, au fond dune armoire. Un gradé, féru de musique, inquiet, désolé et impuissant devant la scène à laquelle il vient dassister, ne tarde pas à découvrir lenfant. Il lui confie le violon brisé de son père et disparait.
Cette histoire est celle de Rei.
Cest aussi celle dun violon, gardien et passeur démotions.
La musique des mots ou lart comme partage universel, réconciliateur des peuples, véritable arme contre la haine. Cest un lien entre les humains quelles que soient leurs origines ou leurs opinions politiques. Dans ce roman, Akira Mizubayashi nous parle du déracinement et du deuil impossible. Son écriture est douce, posée, elle suit les allegros moderatos, mêlant ainsi la littérature et la musique dans un accord absolu. Il nous plonge dans une atmosphère douce et délicate alors même quil raconte des faits dramatiques.
Un violon assassiné, une âme brisée et des notes pour réconcilier un homme avec son douloureux passé.
Jai rêvé
« Et quand le moment de la Gavotte en rondeau est arrivé, il s'est passé en moi quelque chose d'étrange ; j'ai cru entendre à travers le phrasé sculpté de Menuhin, le violon de mon père. La distance de plus de trente ans s'était abolie brusquement comme si mon père jouait devant moi .. »
« Son environnement familial ne lui avait pas permis d'apprendre à jouer du violon ou de l'alto : il s'était tourné vers la fabrication d'instruments à cordes. C'était la meilleure manière de demeurer dans le jeu des infinies combinaisons de sons musicaux et dans le vaste monde des émotions foisonnantes et profondes qui en émanaient. »
Cette histoire est celle de Rei.
Cest aussi celle dun violon, gardien et passeur démotions.
La musique des mots ou lart comme partage universel, réconciliateur des peuples, véritable arme contre la haine. Cest un lien entre les humains quelles que soient leurs origines ou leurs opinions politiques. Dans ce roman, Akira Mizubayashi nous parle du déracinement et du deuil impossible. Son écriture est douce, posée, elle suit les allegros moderatos, mêlant ainsi la littérature et la musique dans un accord absolu. Il nous plonge dans une atmosphère douce et délicate alors même quil raconte des faits dramatiques.
Un violon assassiné, une âme brisée et des notes pour réconcilier un homme avec son douloureux passé.
Jai rêvé
« Et quand le moment de la Gavotte en rondeau est arrivé, il s'est passé en moi quelque chose d'étrange ; j'ai cru entendre à travers le phrasé sculpté de Menuhin, le violon de mon père. La distance de plus de trente ans s'était abolie brusquement comme si mon père jouait devant moi .. »
« Son environnement familial ne lui avait pas permis d'apprendre à jouer du violon ou de l'alto : il s'était tourné vers la fabrication d'instruments à cordes. C'était la meilleure manière de demeurer dans le jeu des infinies combinaisons de sons musicaux et dans le vaste monde des émotions foisonnantes et profondes qui en émanaient. »