Il est des hommes qui se perdront toujours / Rebecca LIGHIERI

Le 12
Novembre
2020
par Isabelle
Sur la quatrième de couverture, on peut lire : « Lespérance de vie de lamour, cest 8 ans. Pour la haine, comptez plutôt 20. La seule chose qui dure toujours, cest lenfance, quand elle sest mal passée. »
Et bien voilà, vous êtes vraiment au cur du roman.
Nous sommes à Marseille, dans une cité sordide. A ma droite : Karl le père, violent, cinglé et toxico, à ma gauche : Loubna la mère, victime consentante. Au milieu de ce marasme familial, 3 enfants : Karel lainé et narrateur, Hendricka sa cadette dun an et puis Mohand, le petit dernier, né avec un lourd handicap.
Entre les coups, les privations et les humiliations, leur tortionnaire de père rêve de gloire et traîne ses 2 aînés de casting en casting, car ils sont beaux ses enfants, incroyablement beaux ! Ce nest bien sûr pas le cas de Mohand qui se fait tabasser et torturer à longueur de journée, encore plus que les 2 autres qui eux, pourraient rapporter de largent
Et ces 3-là vont grandir, comme ils peuvent, en se serrant les coudes et en baissant la tête. Ils vont trouver refuge dans une communauté de gitans installée dans le bidonville derrière la cité où ils vont trouver amitié, amour et acceptation.
Mais comment peut-on prendre sa vie en main lorsquon est hanté par la même peur : celle davoir la violence inscrite dans ses gènes ?
Si vous cherchez un roman léger, celui-ci nest pas pour vous car on est dans le cru et linsoutenable presque tout le long. Rebecca Lighieri, capable décrire des romans plus aériens décrit ici la réalité de la France des marginaux et des laissés-pour-compte, celle des enfants abandonnés.
Lécriture est magistrale, et on sattache énormément à ces 3 gamins qui parviennent à devenir adultes et dégagent une force incroyable.
On voudrait juste les voir danser et être heureux, enfin
« Elles partent en vacances avec leurs parents, vont à la fac ou font une école de commerce, aiment la lecture, la danse et le cinéma - et ça me rend fou, ça me rend fou d'attraper les petits morceaux de normalité qu'elles me jettent sans même y penser. Comme autrefois, quand je regardais les familles des autres, je me repais de tous les signaux rassurants qu'elles émettent en permanence. »
« Il faudra bien que ça se paye un jour, voilà ce que je me dis à seize ans. Il faudra bien que Karl expie la faute impardonnable d'avoir fait de Mohand un étranger au sein de sa propre famille. Un étranger contraint d'aller chercher un peu de chaleur humaine chez d'autres étrangers, les plus étrangers de tous, finalement, ceux à qui on a toujours bien fait sentir qu'ils n'étaient pas chez eux ici et qu'ils ne le seraient jamais. »
Et bien voilà, vous êtes vraiment au cur du roman.
Nous sommes à Marseille, dans une cité sordide. A ma droite : Karl le père, violent, cinglé et toxico, à ma gauche : Loubna la mère, victime consentante. Au milieu de ce marasme familial, 3 enfants : Karel lainé et narrateur, Hendricka sa cadette dun an et puis Mohand, le petit dernier, né avec un lourd handicap.
Entre les coups, les privations et les humiliations, leur tortionnaire de père rêve de gloire et traîne ses 2 aînés de casting en casting, car ils sont beaux ses enfants, incroyablement beaux ! Ce nest bien sûr pas le cas de Mohand qui se fait tabasser et torturer à longueur de journée, encore plus que les 2 autres qui eux, pourraient rapporter de largent
Et ces 3-là vont grandir, comme ils peuvent, en se serrant les coudes et en baissant la tête. Ils vont trouver refuge dans une communauté de gitans installée dans le bidonville derrière la cité où ils vont trouver amitié, amour et acceptation.
Mais comment peut-on prendre sa vie en main lorsquon est hanté par la même peur : celle davoir la violence inscrite dans ses gènes ?
Si vous cherchez un roman léger, celui-ci nest pas pour vous car on est dans le cru et linsoutenable presque tout le long. Rebecca Lighieri, capable décrire des romans plus aériens décrit ici la réalité de la France des marginaux et des laissés-pour-compte, celle des enfants abandonnés.
Lécriture est magistrale, et on sattache énormément à ces 3 gamins qui parviennent à devenir adultes et dégagent une force incroyable.
On voudrait juste les voir danser et être heureux, enfin
« Elles partent en vacances avec leurs parents, vont à la fac ou font une école de commerce, aiment la lecture, la danse et le cinéma - et ça me rend fou, ça me rend fou d'attraper les petits morceaux de normalité qu'elles me jettent sans même y penser. Comme autrefois, quand je regardais les familles des autres, je me repais de tous les signaux rassurants qu'elles émettent en permanence. »
« Il faudra bien que ça se paye un jour, voilà ce que je me dis à seize ans. Il faudra bien que Karl expie la faute impardonnable d'avoir fait de Mohand un étranger au sein de sa propre famille. Un étranger contraint d'aller chercher un peu de chaleur humaine chez d'autres étrangers, les plus étrangers de tous, finalement, ceux à qui on a toujours bien fait sentir qu'ils n'étaient pas chez eux ici et qu'ils ne le seraient jamais. »