Mamma Maria / Serena Giuliano
Le 27
Janvier
2021
par Isabelle
Qui na pas envie en ce moment de tendresse, de douceur, de chaleur, dun(e) ami(e) qui vous prend dans ses bras pour vous dire que tout va bien et vous prépare une bonne grosse casserole de délicieuses pâtes ?
Il y a lItalie et son soleil, une histoire toute douce avec un peu de vrais morceaux dhumanité dedans. Ce sont des personnages hauts en couleur qui doivent soudainement faire face à limmigration venue frapper à la porte de leur paisible petit village près de Naples.
Des chapitres courts qui alternent entre les points de vue de deux femmes donnent un bon tempo au roman, le style est simple et plein de sensibilité et malgré les apparences légères, cette histoire aborde tout en douceur des thèmes très actuels et encore plus polémiques.
Cependant, jy ai, pour ma part, trouvé quelques bémols.
Lauteure est italienne et, on le sent dès les premières lignes, très attachée à son pays. Mais je regrette quelle nous serve ici tous les clichés bien franchouillards que nous avons des Italiens : le joli village écrasé de soleil qui dégouline jusque dans une Méditerranée bleu turquoise, la douceur de vivre, les pizzas, les pâtes et les glaces ainsi que les gens qui parlent haut et fort, « tous gais comme des Italiens quand ils savent quils auront de lamour et du vin. » (Comme le chantait il y a quelques temps une certaine Nicole Croisille)
Même en y glissant la problématique des migrants, tout ça reste quand même, trop « carte postale » voire sirupeux à mon goût.
Pour un voyage en Italie, je vous conseille (je ne men lasse pas), le magnifique, le sublime et grandiose « Soleil des Scorta » de Laurent Gaudé.
"Lorsqu'on perd un être cher subitement, on ressasse sans arrêt les derniers instants, les dernières paroles que l'on a échangées avec lui. On espère qu'ils aient été dignes d'un au revoir. Qu'ils n'étaient pas trop insignifiants."
« Jaime mes mains vieillies par le temps, mes ongles limés en amande et mon alliance un peu cabossée par tout ce quon a vécu, elle et moi. Jaime vernir mes orteils et porter des culottes bien confortables. Jaime mes cuisses musclées et mes grosses fesses. Jaime le fait dêtre en jupe trois cent soixante-cinq jours par an. Jaime mettre un collier de perles et un peu de rose sur mes lèvres de temps en temps, même si ça souligne ce petit duvet que jai toujours refusé dépiler. Parce que celui qui a dit quil fallait souffrir pour être belle est un connard et un menteur. »
Ce roman, cest ça.
Des chapitres courts qui alternent entre les points de vue de deux femmes donnent un bon tempo au roman, le style est simple et plein de sensibilité et malgré les apparences légères, cette histoire aborde tout en douceur des thèmes très actuels et encore plus polémiques.
Vous lavez compris, nous avons affaire à un roman « feel good », un livre écrit pour faire du bien et lobjectif est atteint.
Lauteure est italienne et, on le sent dès les premières lignes, très attachée à son pays. Mais je regrette quelle nous serve ici tous les clichés bien franchouillards que nous avons des Italiens : le joli village écrasé de soleil qui dégouline jusque dans une Méditerranée bleu turquoise, la douceur de vivre, les pizzas, les pâtes et les glaces ainsi que les gens qui parlent haut et fort, « tous gais comme des Italiens quand ils savent quils auront de lamour et du vin. » (Comme le chantait il y a quelques temps une certaine Nicole Croisille)
Même en y glissant la problématique des migrants, tout ça reste quand même, trop « carte postale » voire sirupeux à mon goût.
Pour un voyage en Italie, je vous conseille (je ne men lasse pas), le magnifique, le sublime et grandiose « Soleil des Scorta » de Laurent Gaudé.
"Lorsqu'on perd un être cher subitement, on ressasse sans arrêt les derniers instants, les dernières paroles que l'on a échangées avec lui. On espère qu'ils aient été dignes d'un au revoir. Qu'ils n'étaient pas trop insignifiants."
« Jaime mes mains vieillies par le temps, mes ongles limés en amande et mon alliance un peu cabossée par tout ce quon a vécu, elle et moi. Jaime vernir mes orteils et porter des culottes bien confortables. Jaime mes cuisses musclées et mes grosses fesses. Jaime le fait dêtre en jupe trois cent soixante-cinq jours par an. Jaime mettre un collier de perles et un peu de rose sur mes lèvres de temps en temps, même si ça souligne ce petit duvet que jai toujours refusé dépiler. Parce que celui qui a dit quil fallait souffrir pour être belle est un connard et un menteur. »