Alabama 1963 / Ludovic Manchette et Christian Niemiec

Le
par Isabelle
Août 1963, dans le Sud des Etats-Unis, Dee Dee, une jeune fille de 11 ans est portée disparue. La police n'intervient pas car Dee Dee est... noire. Les habitants n'ont d'autre choix que d'organiser des battues pour soutenir la famille. Lorsque le corps sans vie est finalement retrouvé, une deuxième fillette se volatilise à son tour.
Bud, un ex-policier devenu détective privé, alcoolique et raciste accepte de se pencher sur l'affaire.
Sa route va croiser celle d'Adela, une femme de ménage noire à la tête bien calée sur les épaules.
Enorme succès littéraire, ce roman a tout pour plaire. Cette période peu glorieuse des Etats-Unis rongée par le racisme, la ségrégation et le Ku Klux Klan a souvent été le socle de très bons polars américains. Les deux personnages principaux, Bud et Adela, sont attachants et leurs rapports empreints d'un humour sous-jacent prêtent à sourire à plusieurs reprises.
Et pourtant, la sauce n'a pas vraiment pris. La faute au style, un peu trop simpliste peut-être. Tout semble être survolé, les auteurs ne s'attardent pas suffisamment sur les émotions et sur l'ambiance nauséabonde inhérente au contexte historique et pour moi, c'est franchement dommage.
Alors oui, les pages défilent (grâce, je pense, aux dialogues qui composent les 80 % du roman) mais si tout était là pour faire d'Alabama 1963 un chouette polar, il manque de profondeur, que ce soit dans l'écriture et dans l'enquête un peu légère également.
Cela reste d'une lecture agréable, un bon roman d'été comme on dit...
« Si c'est pas malheureux de voir ça. Des blancs qui traînent avec des négresses !
- Mais je vous emmerde, Monsieur. »
Le vieil homme en resta pantois. De même qu'Adela. Bud et elle poursuivirent leur chemin. Plus loin, Adela se mit à rire.
« Quoi ? » fit Bud.
Elle le regarda et se remit à rire.
« Quoi ? J'ai été poli, j'ai dit "monsieur". »
Bud, un ex-policier devenu détective privé, alcoolique et raciste accepte de se pencher sur l'affaire.
Sa route va croiser celle d'Adela, une femme de ménage noire à la tête bien calée sur les épaules.
Enorme succès littéraire, ce roman a tout pour plaire. Cette période peu glorieuse des Etats-Unis rongée par le racisme, la ségrégation et le Ku Klux Klan a souvent été le socle de très bons polars américains. Les deux personnages principaux, Bud et Adela, sont attachants et leurs rapports empreints d'un humour sous-jacent prêtent à sourire à plusieurs reprises.
Et pourtant, la sauce n'a pas vraiment pris. La faute au style, un peu trop simpliste peut-être. Tout semble être survolé, les auteurs ne s'attardent pas suffisamment sur les émotions et sur l'ambiance nauséabonde inhérente au contexte historique et pour moi, c'est franchement dommage.
Alors oui, les pages défilent (grâce, je pense, aux dialogues qui composent les 80 % du roman) mais si tout était là pour faire d'Alabama 1963 un chouette polar, il manque de profondeur, que ce soit dans l'écriture et dans l'enquête un peu légère également.
Cela reste d'une lecture agréable, un bon roman d'été comme on dit...
« Si c'est pas malheureux de voir ça. Des blancs qui traînent avec des négresses !
- Mais je vous emmerde, Monsieur. »
Le vieil homme en resta pantois. De même qu'Adela. Bud et elle poursuivirent leur chemin. Plus loin, Adela se mit à rire.
« Quoi ? » fit Bud.
Elle le regarda et se remit à rire.
« Quoi ? J'ai été poli, j'ai dit "monsieur". »