Femmes en colère / Mathieu Menegaux

Le 18
Mai
2021
par Isabelle
Rennes en juin 2020, le roman souvre sur une page de journal de Mathilde Collignon, écrit depuis sa cellule de la prison pour femmes.
Chapitre suivant : les jurés (trois magistrats et six jurés populaires) sont invités à se retirer pour rejoindre la salle des délibérations. Ils tiennent dans leurs mains le sort de Mathilde. Le débat, le procès, le lecteur ny a pas droit et cest petit à petit, quil va apprendre de quoi elle est accusée.
Dans ce huis clos oppressant, des hommes et des femmes cherchent à répondre à cette question : avoir été victime justifie-t-il de devenir bourreau ?
Car Mathilde est une victime, elle le crie, elle le revendique tout en reconnaissant les faits dont elle est accusée. Le lecteur se retrouve en alternance dans la cellule où Mathilde couche sur le papier son histoire et ses émotions et la salle des délibérés où chacun réagit avec son intime conviction.
Autour de ce procès hyper médiatisé, il y a les pro et les anti Mathilde Collignon. Celles et ceux qui la voient comme une héroïne de la cause des femmes et les autres qui la traitent de monstre et remettraient volontiers la guillotine en état de marche.
Un roman qui fait immédiatement penser au gigantesque film « Douze hommes en colère » quil ne faut pas hésiter à voir ou revoir (il sera bientôt disponible à la médiathèque !). Personne ne peut être insensible au parcours de Mathilde et à ce quelle a vécu. Nous sommes ici au cur de questions de société contemporaines.
Mathieu Menegaux nous livre un récit fort, bouleversant, très proche parfois du documentaire avec des passages très (trop ?) techniques sur le fonctionnement dun procès dassises, il parvient à servir à ses lecteurs un suspense haletant et une histoire passionnante.
« Cette femme n'a été entendue et jugée que par des hommes. A-t-elle été écoutée ? »
« Je ne devrais pas écrire ces mots. Je ne retiens donc aucune leçon ! Pourtant c'est clair : avouer aimer le sexe, pour une femme, en 2020, malgré tous les Weinstein, les Polanski, et les #MeToo du monde, c'est toujours s'exposer à être considérée comme une putain une traînée, une salope, une allumeuse et toute la litanie de qualificatifs imagés écrits par des hommes. »
Chapitre suivant : les jurés (trois magistrats et six jurés populaires) sont invités à se retirer pour rejoindre la salle des délibérations. Ils tiennent dans leurs mains le sort de Mathilde. Le débat, le procès, le lecteur ny a pas droit et cest petit à petit, quil va apprendre de quoi elle est accusée.
Dans ce huis clos oppressant, des hommes et des femmes cherchent à répondre à cette question : avoir été victime justifie-t-il de devenir bourreau ?
Car Mathilde est une victime, elle le crie, elle le revendique tout en reconnaissant les faits dont elle est accusée. Le lecteur se retrouve en alternance dans la cellule où Mathilde couche sur le papier son histoire et ses émotions et la salle des délibérés où chacun réagit avec son intime conviction.
Autour de ce procès hyper médiatisé, il y a les pro et les anti Mathilde Collignon. Celles et ceux qui la voient comme une héroïne de la cause des femmes et les autres qui la traitent de monstre et remettraient volontiers la guillotine en état de marche.
Un roman qui fait immédiatement penser au gigantesque film « Douze hommes en colère » quil ne faut pas hésiter à voir ou revoir (il sera bientôt disponible à la médiathèque !). Personne ne peut être insensible au parcours de Mathilde et à ce quelle a vécu. Nous sommes ici au cur de questions de société contemporaines.
Mathieu Menegaux nous livre un récit fort, bouleversant, très proche parfois du documentaire avec des passages très (trop ?) techniques sur le fonctionnement dun procès dassises, il parvient à servir à ses lecteurs un suspense haletant et une histoire passionnante.
« Cette femme n'a été entendue et jugée que par des hommes. A-t-elle été écoutée ? »
« Je ne devrais pas écrire ces mots. Je ne retiens donc aucune leçon ! Pourtant c'est clair : avouer aimer le sexe, pour une femme, en 2020, malgré tous les Weinstein, les Polanski, et les #MeToo du monde, c'est toujours s'exposer à être considérée comme une putain une traînée, une salope, une allumeuse et toute la litanie de qualificatifs imagés écrits par des hommes. »