Le roi n'avait pas ri / Guillaume Meurice

Le 23
Juillet
2021
par Isabelle
« Cest bien de la folie que de vouloir être sage dans un monde de fous »
Triboulet fut le bouffon difforme mais à lesprit vif de Louis XII puis de François 1er. Il nous raconte son histoire assis sous un arbre et alterne ainsi souvenirs et moment présent.
Nous savons donc dès la première page quil a fait «la» blague de trop.
Après une enfance sordide, Triboulet parvient à sortir son épingle du jeu, il vit à la cour du roi Louis XII qui ladore, il en profite et na de cesse de tester les limites de sa nouvelle condition.
Facétieux, culotté, irrévérencieux et très malin,Triboulet tourne en ridicule la monarchie pour le plus grand plaisir du souverain qui sen amuse beaucoup.
Si son physique disgracieux et son bagout font rire le roi, nombreux sont ceux qui, maintes fois moqués, attendent la chute, le moment où le roi ne rira plus et le gibet qui forcément suivra.
Lauteur samuse et se transforme lui aussi en bouffon impertinent en écorchant allégrement un François 1er quil dépeint chaud lapin, infantile, stupide et porté sur la bonne bouffe.
Chacun y croira ou pas
Et Triboulet, la plume et lencrier à la main, pose en filigrame de vraies questions : le pouvoir tolère-t-il vraiment le rire ? Les fous sont-ils vraiment ceux que lon croit ? Et si tout ça nétait quune question de censure. Que des thèmes chers à lhumoriste Guilllaume Meurice (dont il partage avec son personnage la même langue bien pendue !).
Lecture jubilatoire, autant par la croustillance des réparties que par la narration des faits historiques, la limpidité du style décriture fait le reste.
« Continue à dire au monde qui il est Tu en dis bien plus dans tes bouffonneries que n'importe quel traité de philosophie La parole sauve le rire aussi D'une autre manière »
« En un instant j'avais saisi la puissance du verbe, la force de la répartie. J'avais fait basculer la situation à mon avantage, expérimenté une défense qui se mue en attaque. Je m'en souviens comme d'une découverte d'un don, d'un trésor, d'un pouvoir. Tel un magicien qui trouve une formule secrète pour changer le plomb en or. L'aplomb en or. »
Triboulet fut le bouffon difforme mais à lesprit vif de Louis XII puis de François 1er. Il nous raconte son histoire assis sous un arbre et alterne ainsi souvenirs et moment présent.
Nous savons donc dès la première page quil a fait «la» blague de trop.
Après une enfance sordide, Triboulet parvient à sortir son épingle du jeu, il vit à la cour du roi Louis XII qui ladore, il en profite et na de cesse de tester les limites de sa nouvelle condition.
Facétieux, culotté, irrévérencieux et très malin,Triboulet tourne en ridicule la monarchie pour le plus grand plaisir du souverain qui sen amuse beaucoup.
Si son physique disgracieux et son bagout font rire le roi, nombreux sont ceux qui, maintes fois moqués, attendent la chute, le moment où le roi ne rira plus et le gibet qui forcément suivra.
Lauteur samuse et se transforme lui aussi en bouffon impertinent en écorchant allégrement un François 1er quil dépeint chaud lapin, infantile, stupide et porté sur la bonne bouffe.
Chacun y croira ou pas
Et Triboulet, la plume et lencrier à la main, pose en filigrame de vraies questions : le pouvoir tolère-t-il vraiment le rire ? Les fous sont-ils vraiment ceux que lon croit ? Et si tout ça nétait quune question de censure. Que des thèmes chers à lhumoriste Guilllaume Meurice (dont il partage avec son personnage la même langue bien pendue !).
Lecture jubilatoire, autant par la croustillance des réparties que par la narration des faits historiques, la limpidité du style décriture fait le reste.
« Continue à dire au monde qui il est Tu en dis bien plus dans tes bouffonneries que n'importe quel traité de philosophie La parole sauve le rire aussi D'une autre manière »
« En un instant j'avais saisi la puissance du verbe, la force de la répartie. J'avais fait basculer la situation à mon avantage, expérimenté une défense qui se mue en attaque. Je m'en souviens comme d'une découverte d'un don, d'un trésor, d'un pouvoir. Tel un magicien qui trouve une formule secrète pour changer le plomb en or. L'aplomb en or. »