Jours de sable / Aimée de Jongh (BD)

Le 03
Juin
2022
par Isabelle
Les Etats-Unis et la grande dépression des années 30. L'auteure nous emmène tout particulièrement dans une région située entre l'Oklahoma, le Kansas et le Texas, durement frappée par la sécheresse et les tempêtes de sable qui plongent les habitants dans la misère et la mort. Ce phénomène est appelé Dust Bowl.
John Clark, journaliste photoreporter de 22 ans, est engagé par le gouvernement pour témoigner de cette dramatique situation. Le but : aider les fermiers et leur famille qui en sont victimes.
En arrivant dans ces prairies transformées en désert de poussière par la surexploitation agricole, John ne s'attendait pas à vivre une expérience qui allait changer sa vie.
Les superlatifs ne manquent pas pour décrire cette BD : passionnante, touchante, bouleversante...
Les planches d'Aimée de Jongh explosent, débordent et le lecteur se sent imprégné de cette poussière que rien, et surtout pas les cloisons en bois des maisons, n'arrivent à retenir. Nous suffoquons devant les illustrations pleine page, nous tremblons avec les habitants. Nous sommes happés aussi bien par la force destructrice de la nature que par la chaleur des sentiments humains.
Voici une BD qui mérite d'être lue, autant par l'émotion qu'elle procure que par ce petit bout d'histoire américaine que nous ne connaissons pas vraiment.
Un vrai chef d'oeuvre !
« Nous partons pour la Californie mais nos filles resteront ici à jamais. Voilà pourquoi c'est si dur de prendre la route. Mais nous savons qu'il faut partir. Pour le bébé, et pour ne pas devenir fous.
Vous avez déjà vu des tourbillons de poussières, non ?
Parfois les gens y voient le visage de ceux qu'ils ont perdus. Et nous, à chaque nouvelle tempête, nous voyons nos filles."
« On parle toujours du pouvoir de la photo. "Une image en dit plus que mille mots."
Mais il ne faut pas oublier les limites de la photo.
Tous les domaines où elle échoue.
Il aura fallu ce voyage pour que je me rendre compte à quel point la photographie est l'art de la tromperie.
S'il me fallait décrire mon séjour dans le Dust Bowl je parlerais de la douceur cinglante, quand le vent poussiéreux fouettait ma peau. Je dirais à quel point on a l'impression de suffoquer à chaque inspiration, à cause de la poussière. Je raconterais comment s'érode peu à peu l'âme humaine après des jours de sable.
Rien de tout cela ne peut être capté par un appareil. »
John Clark, journaliste photoreporter de 22 ans, est engagé par le gouvernement pour témoigner de cette dramatique situation. Le but : aider les fermiers et leur famille qui en sont victimes.
En arrivant dans ces prairies transformées en désert de poussière par la surexploitation agricole, John ne s'attendait pas à vivre une expérience qui allait changer sa vie.
Les superlatifs ne manquent pas pour décrire cette BD : passionnante, touchante, bouleversante...
Les planches d'Aimée de Jongh explosent, débordent et le lecteur se sent imprégné de cette poussière que rien, et surtout pas les cloisons en bois des maisons, n'arrivent à retenir. Nous suffoquons devant les illustrations pleine page, nous tremblons avec les habitants. Nous sommes happés aussi bien par la force destructrice de la nature que par la chaleur des sentiments humains.
Voici une BD qui mérite d'être lue, autant par l'émotion qu'elle procure que par ce petit bout d'histoire américaine que nous ne connaissons pas vraiment.
Un vrai chef d'oeuvre !
« Nous partons pour la Californie mais nos filles resteront ici à jamais. Voilà pourquoi c'est si dur de prendre la route. Mais nous savons qu'il faut partir. Pour le bébé, et pour ne pas devenir fous.
Vous avez déjà vu des tourbillons de poussières, non ?
Parfois les gens y voient le visage de ceux qu'ils ont perdus. Et nous, à chaque nouvelle tempête, nous voyons nos filles."
« On parle toujours du pouvoir de la photo. "Une image en dit plus que mille mots."
Mais il ne faut pas oublier les limites de la photo.
Tous les domaines où elle échoue.
Il aura fallu ce voyage pour que je me rendre compte à quel point la photographie est l'art de la tromperie.
S'il me fallait décrire mon séjour dans le Dust Bowl je parlerais de la douceur cinglante, quand le vent poussiéreux fouettait ma peau. Je dirais à quel point on a l'impression de suffoquer à chaque inspiration, à cause de la poussière. Je raconterais comment s'érode peu à peu l'âme humaine après des jours de sable.
Rien de tout cela ne peut être capté par un appareil. »