Je suis la maman du bourreau / David LELAIT-HELO

Le 05
Septembre
2022
par Isabelle
Le roman souvre sur les mots de Gabrielle de Miremont. Agée de 90 ans cest une bourgeoise catholique, aux convictions figées dans laustérité de cette vieille aristocratie. Conservatrice rigide et pétrie de certitudes elle nous apparaît comme fortement antipathique.
La seule fierté de sa vie : son fils quelle a vénéré au-delà de tout et quelle a donné à Dieu. Il est devenu prêtre, pouvait-il en être autrement ?
Lorsquun gendarme vient lui annoncer sa mort, visiblement suicidé, elle ne vacille pas, elle reste digne et droite.
Lauteur nous ramène alors quelques jours avant le drame. Gabrielle de Miremont apprend par voie de presse que le charismatique prêtre Pierre-Marie de Miremont, est accusé de pédophilie.
On assiste à la transformation de cette femme aimante et fière, qui perd pied, remet tout en cause, na plus confiance en lhomme, en son fils et surtout en Dieu.
Après une phase de déni, elle veut comprendre, elle sait quelle ne sen remettra pas, quelle na dores et déjà plus de vie, plus de dignité. Nous plongeons en immersion au cur de cette mère déchirée par le chagrin mais soucieuse de vérité et de réparation. Son existence nayant plus de socle, elle est prête à aller jusquau bout pour entendre linacceptable.
Un très grand roman et un vrai coup de cur pour moi. Lécriture magnifique de David Lelait- Helo est précise, presque chirurgicale, elle ma emportée dès les premières lignes.
Remuée et secouée par son intensité tragique comme par ses personnages dramatiquement poignants, je nai pas lâché le livre.
(En octobre 2021, la Commission Indépendante sur les abus sexuels dans lEglise remettait son rapport, lauteur ny fait pas référence et pourtant )
« Je suis passée de Dieu à Diable.
Nallez pas imaginer que ce virage mait happée par hasard, cest en pleine conscience que jai emprunté le chemin des ténèbres. Pas un instant je nai ignoré quil mènerait mon âme là où elle se brise aujourdhui. »
« La porte sétait refermée sur Hadrien. Je lavais vu emprunter dun pas lent le long chemin bordé de peupliers qui mène à la route principale. Puis il avait disparu : la nature était verte et pleine, elle navait fait quune bouchée de ce beau jeune homme qui lui-même navait fait quune bouchée de moi après que mon fils navait fait quune bouchée de lui. Nous nous étions dévorés les uns les autres. »
La seule fierté de sa vie : son fils quelle a vénéré au-delà de tout et quelle a donné à Dieu. Il est devenu prêtre, pouvait-il en être autrement ?
Lorsquun gendarme vient lui annoncer sa mort, visiblement suicidé, elle ne vacille pas, elle reste digne et droite.
Lauteur nous ramène alors quelques jours avant le drame. Gabrielle de Miremont apprend par voie de presse que le charismatique prêtre Pierre-Marie de Miremont, est accusé de pédophilie.
On assiste à la transformation de cette femme aimante et fière, qui perd pied, remet tout en cause, na plus confiance en lhomme, en son fils et surtout en Dieu.
Après une phase de déni, elle veut comprendre, elle sait quelle ne sen remettra pas, quelle na dores et déjà plus de vie, plus de dignité. Nous plongeons en immersion au cur de cette mère déchirée par le chagrin mais soucieuse de vérité et de réparation. Son existence nayant plus de socle, elle est prête à aller jusquau bout pour entendre linacceptable.
Un très grand roman et un vrai coup de cur pour moi. Lécriture magnifique de David Lelait- Helo est précise, presque chirurgicale, elle ma emportée dès les premières lignes.
Remuée et secouée par son intensité tragique comme par ses personnages dramatiquement poignants, je nai pas lâché le livre.
(En octobre 2021, la Commission Indépendante sur les abus sexuels dans lEglise remettait son rapport, lauteur ny fait pas référence et pourtant )
« Je suis passée de Dieu à Diable.
Nallez pas imaginer que ce virage mait happée par hasard, cest en pleine conscience que jai emprunté le chemin des ténèbres. Pas un instant je nai ignoré quil mènerait mon âme là où elle se brise aujourdhui. »
« La porte sétait refermée sur Hadrien. Je lavais vu emprunter dun pas lent le long chemin bordé de peupliers qui mène à la route principale. Puis il avait disparu : la nature était verte et pleine, elle navait fait quune bouchée de ce beau jeune homme qui lui-même navait fait quune bouchée de moi après que mon fils navait fait quune bouchée de lui. Nous nous étions dévorés les uns les autres. »